L’actualité de ces dernières semaines ayant pris le tour tragique que l’on sait, les préoccupations programmatiques des candidats à l’élection présidentielle ont été quelque peu occultées dans l’opinion publique.
Cette situation exceptionnelle n’a pas dissuadé Emmanuel Macron, Président sortant en quête d’un second mandat, de dérouler un programme d’action pour les prochaines années, et au-delà des ritournelles habituelles sur les thématiques relatives à la vie quotidienne des citoyens, la proposition de la création d’un « Metavers européen » a interpellé, à juste titre, plus d’un observateur averti.
Raison de plus pour réfléchir sans délai à cette idée de doter les médias européens des outils indispensables à leur pérennité et leur indépendance, en évitant l’immobilisme des vingt dernières années qui a ouvert un boulevard aux pratiques contestables des GAFA et leurs émules asiatiques.
Certes, le concept même de « metavers » est forcément très éloigné aujourd’hui des préoccupations quotidiennes des éditeurs de presse. C’est pourquoi l’intervention d’Emmanuel Macron sur un sujet aussi peu électoraliste mais essentiel pour l’avenir des entreprises de tous secteurs et de toutes tailles ne doit pas être jetée aux oubliettes de l’histoire électorale.
En bref (car le sujet est complexe, immense et semé d’embûches, notamment en matière de liberté de la presse) la suggestion de développer sans tarder un « metavers européen » doté des indispensables capacités technologiques, juridiques et intellectuelles, doit être examinée dans toutes ses composantes, afin d’éviter que « metavers » ne devienne synonyme de Facebook, Instagram ou autre Twitter.