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Alors que s’achève le plan quinquennal arrêté par le Gouvernement sur l’évolution des tarifs postaux de la presse pour la période 2015-2020, la situation de discrimination entre les différentes formes de presse culmine. Un seul chiffre permet d’apprécier l’ampleur du phénomène : l’écart entre la presse d’information politique et générale et le reste de la presse « CPPAP » qui était déjà de 60% en 2015, s’établit aujourd’hui au niveau insupportable de 100% ! (prix moyen J+1 en 2020 de 0,6148 € contre 0,3194 €)

De réformes en « offres commerciales », de tarifs « mécanisables » en « liasses à trier » en passant par des propositions rarement applicables à nos formes de presse, La Poste, avec le soutien indéfectible de la puissance publique, poursuit une politique systématique de hausse de ses prix sans commune mesure avec une amélioration comparable de la qualité du service.

Et les tarifs postaux de la presse de s’envoler dans le compte de résultats des éditeurs dont c’est aujourd’hui bien souvent la seule ligne qui fait systématiquement l’objet d’une augmentation d’année en année.

En confiant une nouvelle mission sur la question à des experts reconnus par toute la profession, le Gouvernement se donne les moyens d’obtenir un éclairage novateur sur la nécessité d’une stratégie globale de consolidation du système aujourd’hui bancal de la diffusion de la presse abonnée par postage ou par portage.

Auteurs d’un rapport rédigé en 2015 mais resté confidentiel jusqu’à un recours de la FNPS devant le Tribunal administratif de Paris pour en obtenir enfin communication …en ce début 2020, M. GIANNESINI, conseiller maître à la Cour des Comptes avec l’appui de M. SCOTTÉ, inspecteur des finances, vont analyser une nouvelle fois la situation et évaluer les propositions de La Poste applicables à compter de 2021.

Mais, comme par le passé, la principale question est de savoir si le Gouvernement prendra la peine de lire le rapport ou se contentera-t-il de prendre unilatéralement une décision politique et discriminatoire faisant payer par la presse « CPPAP » les « non augmentation » de la presse IPG ?

Lors de notre AG en juin dernier, le ministre de la Culture Franck RIESTER s’est engagé à ce que ce ne soit pas le cas.

Croisons les doigts en espérant de ne pas avoir à croiser le fer.